Entretient pour le poste d''intendant.

Alatariel Jeu 21 Mai - 20:39

Alatariel n'avait pas pris la peine de se changer. Sa robe n'avait rien de splendide, un drap un peu usé et un bustier brun. Elle pris juste le temps de passer sa couronne et s'installa dans le fauteuil de bois qui servait de "trône"

Invité Ven 22 Mai - 13:25

Le seul garde un tant soit peu aimable de la troupe postée à l'entrée était revenu mettre un terme au suspens.

Après s'être fait expliquer la situation, le chef de la troupe se réajusta nerveusement, et fit escorter Jalee, l'Éthiopien, jusqu'à une salle fort imposante.

Quelques serviteurs s'affairaient à des taches diverses. Encadré par deux gardes, et précédé du chef de la troupe, Jalee, ne faisait pas le malin. Il lui semblait que le sergent le traitait avec une forme de déférence, comme s'il le précédait pour lui faire place.

Mais enfin, plongé dans ces réflexion, Jalee arriva enfin, au point le plus important de la pièce, le trône, heu le fauteuil.

Mais c'était une tête couronnée qui y siégeait. Dame Alatariel, la Baronne, en personne. Il l'avait déjà rencontré au cadastre. Il avait déjà perdu la langue devant elle. Alors cette fois, n'étant pas dans son propre bureau, il ne savait pas quoi dire.

Ne pouvant reculer, il interrogea du regard un garde. Fallait-il poser le genou à terre ou plutôt s'incliner à angle droit?

Il imita le sergent qui s'inclina à 90° avant de l'introduire. Agrippé à sa besace, Jalee attendait son heure.

Alatariel Dim 31 Mai - 14:02

Alatariel fit les gros yeux a ses gardes voyant l'escorte autoritaire qui accompagnait son invité. "Avec tous le respect du au futur intendant"... ils allaient devoir apprendre le respect. La Baronne se leva de son fauteuil
Bien le bonjour, Jalee...
Vous n'ignorez pas que je souhaite vous prendre comme intendant, mais avant cela, j'ai plusieurs questions à vous poser.

Je suis soldat de l'ordre de l'Hospital de Saint Jean de Jérusalem et Grand Maitre de la Garde robe Royal, ce qui m'impose nombre de contraintes morales... et je ne puis malheureusement pas prendre qui je souhaite à mon service.

Je suis convaincu de votre honnêteté et de votre dévouement à la terre d'Anjou... mais je ne connais rien de votre passé, et ce qui vous à conduit en Anjou... Il n'est pas courant de voir des hommes noirs en ces terres, et je crains que si je ne justifie pas dument votre passé au près de certaines personnes, l'on vous accuse d'être un suppôt du Sans-nom et que je sois une nouvelle fois taxée d'hérésie et de complaisance vis-à-vis des infidèles....

Invité Lun 1 Juin - 3:09

Jalee, le Noir se releva et ayant entendue la requête de la maitresse des lieu inspira et expliqua fort longuement sa naissance et son enfance aisée, les revers familiaux qui précipitèrent sa malchance, son audace face la vie, et sa renaissance à Saumur. Toutes ces explications durent prendre beaucoup de temps.
Mais il était à coup sur possible de résumer cela en quelques mots bien choisis. Voici la teneur du discours de l'Etiopien :

Madame,

C'est un honneur pour moi de me tenir devant votre personne. Je vous remercie de votre considération.
Je puis vous assurer qu'une fois passé le seuil des remparts, votre troupe m'a bien guidé jusqu'à ce lieu, en prévenant de mon arrivée.

J'ai en effet ouï dire de votre noble fonction auprès de la famille Royale et de votre ferveur religieuse. Je m'en voudrais profondément si ma présence devait vous nuire ou porter atteinte à votre réputation.

Madame, je puis me présenter comme Jalee, Ethiopien, noble par la naissance. Mon père, Jan Seyum, du nom d'un antique roi Abyssin était le frère d'un Ras, ou prince du nom de Alula Engida, sage mais cruel. Craignant pour sa propre dynastie, il m'abandonna à des vendeurs d'hommes, chassant par la même occasion mon père et plusieurs de mes frères.
Après avoir servi dans les galères papales, j'ai saisi une occasion unique de m'enfuir, avec un ami, un Égyptien, du nom de Adam. Nous nous entrainâmes mutuellement sur les routes, en survivant de la clémence et de la pitié des uns, fuyant la furie de la majorité.

Me voila évadé, mais vigoureux, et je l'espère expérimenté, étant au coeur de ma cinquième décennie d'existence.

Madame, voici les renseignements qui peuvent vous éclairer sur mon passé et ma présence en votre bonne cité, fort poissonneuse au demeurant.

J'ai, je le crois su inspirer une forme de confiance parmi certaines âmes intelligentes, car l'on ma confié récemment la charge de conseiller municipal à la milice, puis à la pêche. Enfin, je m'accommode tant bien que mal de ma formation de sergent de police pour la ville de Saumur.

S'il est vrai que les rois de mes terres se réclament d'une foi apparemment apparentée de l'aristotélisme, mon existence a mis à très rude épreuve ma confiance et ma connaissance de cette croyance. Je me contente de me référer au Magnifique, mais je suis fort peu aise d'en dire quoi que ce soit.

Espérant ne pas avoir ennuyé la baronne, ni l'avoir effrayée, Jalee s'inclina une nouvelle fois, cherchant une possible indication du sergent de la troupe, afin de savoir comment se tenir.

Invité Lun 15 Juin - 10:51

Jalee s'inquiétait du silence de la Baronne. Ce n'était pas rassurant.
D'ailleurs, il n'était pas le seul. Le sergent aussi était quelque peu penaud. Il s'enquit donc :

Madame

Que devons-nous faire de cet homme? Devons-nous le mener en un lieu particulier ou plutôt le jeter dehors?

Dites-le nous, s'il vous plait. Nous nous exécuterons sans retard.

Jalee voulait protester. Il avait déjà des projets : trouver une jardinière, un maréchal-ferrant ou encore un vacher, pour le domaine du Bois-Doré. Et bien sur, il faudrait rapidement mettre la main sur des tisserands et pourquoi pas sur un éleveur de moutons!

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